> Francis Schlatter fut un des thaumaturges les plus populaires du XIXe siècle - du moins durant le court intervalle de temps où il s'établit de manière fixe et accueillit ceux qui étaient venus chercher auprès de lui la guérison. L'essentiel de sa vie est en effet marqué par une longue traversée solitaire de plusieurs états américains.
> Magdala n°2, janvier 2010.

80 pages.
Nombreuses illustrations.

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« L’homme s’en va chercher partout à l’extérieur de lui-même ce qu’il a de plus essentiel, ce qui lui est le plus parfaitement approprié ― le moi ― l’agent de toutes choses. » (Novalis)

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> Magdala n°2 (janvier 2010)

« Solitude et Connaissance de l’Invisible »

Le second numéro de Magdala, se situant dans la continuité de certains propos du premier, se structure autours du thème « Solitude et Connaissance de l’Invisible. »  La Solitude dont il est question ici est celle choisie, délibérément, par celles et ceux qui, au cours des siècles, ont voulu renaître à eux-mêmes. Dans ce processus conduisant à cette seconde naissance  – tragiquement oubliée par nos sociétés matérialistes, où seule importe la naissance biologique – la solitude joue un rôle fondamental. En soustrayant l’homme du conditionnement social, elle l’amène à percevoir l’essentiel. Un essentiel que l’on peut appeler Invisible – tant il paraît avoir été chassé loin du monde des hommes. Mais Invisible, aussi, dans un sens plus mystique, plus religieux : qui ne se révèle qu’à ceux qui ont décidé de le voir, et d’entreprendre, intérieurement, la Quête nécessaire à cette perception. En ces temps où seule prime l’apparence – qu’elle soit vestimentaire, idéologique, ou autre  – une telle réflexion nous semble s’imposer à ceux qui veulent retrouver le libre arbitre perdu.

> Lire l’éditorial du numéro 2 en .pdf.

 

>>> Sommaire du numéro 2 :

 > Révolte, solitude, et connaissance de l'Invisible (Christian Doumergue)

Très tôt, la solitude s’est imposée comme un moyen de dépasser le conditionnement social et d’atteindre à une réalité autre. Ceux qui ont choisi cette voie, aspirent à une reconnexion avec la dimension spirituelle de leur être et du monde. Loin d’être conçue comme une fuite, ou une volonté de se marginaliser, la solitude est pensée comme un moyen de renaître à soi-même et d’entrer en contact avec une force  capable d’opérer cette seconde naissance. Une transformation intérieure qui signe une révolte contre le monde extérieur, et, bien souvent, la volonté de changer celui-ci en se changeant soi-même. Cette notion traverse les siècles : très présente dans le christianisme gnostique des premiers temps chrétiens, elle se retrouve au cœur de la pensée romantique, puis au XXe siècle à travers des destins tel celui de Christopher McCandless.

> Marie-Madeleine et la solitude (Christian Doumergue)

Rares sont les figures aussi marquées par la solitude que Marie-Madeleine. L’iconographie de la sainte, et ses hagiographes, ont surtout retenu la solitude du désert. Ces trente années, ou un peu moins, durant lesquelles la sainte décide de vivre dans les solitudes du Massif de la Sainte-Baume en Provence. En réalité, la solitude de Marie-Madeleine commence bien avant. La manière très particulière dont les évangélistes la désignent (contrairement aux autres femmes, elle n’est associée à aucun nom masculin, ni mari, ni fils…), la caractérise comme une femme solitaire, non mariée. Cette solitude initiale explique, en partie, la manière dont elle pu s’investir entièrement dans une vie construite sur le message christique…

> Aller plus loin : Marie-Madeleine et Mélancolie (Christian Doumergue)

Le rapport de Marie-Madeleine à la Mélancolie a considérablement renforcé la « solitude » de la sainte. Ce rapport naît de la figure d’endeuillée dont est investie Marie-Madeleine à la mort de Jésus. La Mélancolie reposant précisément sur le sentiment du deuil – réel ou symbolique – Marie-Madeleine va, peu à peu, dans ses multiples peintures, se confondre avec l’allégorie de la Mélancolie.

> Aller plus loin : Marie-Madeleine et la vanité du monde (Christian Doumergue)

Le retrait du monde du Solitaire se base souvent sur la perception, primordiale, de la Vanité du monde. Celui-ci étant conçu comme passager, s’impose la nécessité d’une transcendance à laquelle permet d’accéder la solitude.  Marie-Madeleine est, notamment dans la peinture de sa vie solitaire, associée à la plupart des symboles de la Vanité du monde.

> Francis Schlatter, l’étrange envoyé du Père (Gil Alonso-Mier)

Aujourd’hui tombé dans l’oubli, Francis Schlatter attira, au XIXe siècle, aux Etats Unis, de nombreux pèlerins venus chercher la guérison auprès de lui. Des trains entiers sont affrétés pour amener jusqu’à lui tout ceux qui espèrent en ses « dons. » Etabli à Denvers, Schlatter sort d’un long périple solitaire à travers le territoire américain. Demandé par son « Père », ce périple solitaire opéra indubitablement une transformation en Schlatter. Après de nombreuses guérisons, dont la presse du temps se fit un large écho, Schlatter reparti vers la solitude. On ne le revit plus jamais…

> La Solitaire des Rochers (Patrick Berlier)

Jeanne Marguerite de Montmorency appartient à la noblesse. Un jour, elle décide de prendre le chemin, mystique, de la solitude. Elle finit par s’installer au milieu des rochers, dans une grotte « aussi grande qu’une église » et entretient une correspondance aussi assidue que possible avec son confesseur. Une suite de lettres où elle évoque aussi bien son questionnement métaphysique que sa vie quotidienne, au milieu de nulle part. La localisation exacte de son « ermitage », jamais indiquée dans ses lettres, demeure une question non résolue – même si quelques hypothèses ont pu être émises.

> Aller plus loin : « Je lui ai dit de m’appeler Jeanne des Rochers »

Extraits choisis des correspondances de la Solitaire des Rochers.

> Deux solitudes pour une Présence (José Dupré)

La solitude est le sentiment premier de l’homme. Après la fusion avec la mère l’être se retrouve seul face au monde et recherche inlassablement l’unité première avec l’autre. Cela peut prendre des formes diverses, qui souvent peuvent perdre l’individu (adhésion à un gang, à une secte, etc.) Mais la solitude peut aussi être rompue par la transcendance, l’union de l’être avec un principe spirituel supérieur. Un processus où la solitude – qui peut n’être qu’épisodique – joue un rôle majeur.

> La Porte de l’Etre (Florence Ferrari)

La solitude est un moyen d’entrer en contact avec son être supérieur, de transcender ses faiblesses pour acquérir une vision claire. Jésus, après l’expérience du « désert » a acquis la force qui lui permet de repousser  les tentations que le Diable est venu lui présenter. La solitude occupe également une place importante dans le parcours spirituel de Salomon…

> La Source intérieure (Michel Théron)

La religion catholique a imposé le principe d’un Dieu extérieur qui juge, et condamne ou récompense l’homme en fonction de ses actes. A l’opposé de cette conception, existe une vision intérieure du divin. On peut lui donner le nom de « Source intérieure. » Evoquée par les écrits gnostiques, cette source intérieure est accessible à ceux qui pratiquent le cheminement nécessaire, où la solitude a son importance.

> Aller plus loin : St Antoine et l’Enfant intérieur (Michel Théron)

La « Source intérieure », si on veut la caractériser par un phénomène, peut être rapprochée aussi bien d’écrits théologiques que des travaux de C.G. Jung. On peut la rapprocher du concept de l’Enfant intérieur. Contre la persona, la personne fictive inventée par l’adulte pour le protéger et qui finit par le détruire, l’Enfant intérieur incarne le principe de Vie.

 

>>> Les auteurs ayant participé à ce numéro :

 

> José Dupré :

José Dupré a découvert le Catharisme en 1959. Après un premier séjour à Montségur, il rencontre Déodat Roché en juillet 1961. Une proche et amicale coopération débute immédiatement qui va se poursuivre jusqu’en 1970. José Dupré devient alors un des plus proches collaborateurs de Déodat Roché aux Etudes Cathares.

Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur le Catharisme tous parus aux éditions La Clavellerie :

- Catharisme et chrétienté 2ème éd, 2007, 576 pages (ISBN : 2-9513-078-1-0) 

- Un cathare au XXème siècle : Déodat Roché (1877-1978), 2001, 416 pages (ISBN : 2-9513-078-2-9) 

- Les études cathares sous le ciel, 2002, 128 pages (ISBN : 2-9513-078-3-7)

- Cathares en chemin, 2005, 192 pages (ISBN : 2-9513-078-5-3).

Enfin, signalons l’ouvrage suivant, de fond général, et sur la réalité dualiste : Vie de l’esprit et religions, 2008, 320 pages (ISBN : 2-9513-0787-X)

 

> Florence Ferrari :

Florence Ferrari est l’auteur de plusieurs romans. Dans le domaine du Catharisme, elle a publié le roman historique : Le dernier Comte Cathare, éditions Causse, Saint Georges d’Orques, 1998. (ISBN 2-912597-23-4). Conférencière, elle a donné plusieurs communications sur le sujet.

Site Web : www.florence-ferrari.com

 

> Michel Therron :

 

Michel Théron est agrégé de Lettres, docteur en Littérature française, et ancien professeur honoraire de Lettres supérieures et de Première supérieure au Lycée Joffre de Montpellier. Il est l'auteur de nombreux ouvrages concernant la littérature et l'art. Ses derniers livres concernent plus particulièrement la religion et la spiritualité chrétienne. On lui doit, entre autre : Théologie buissonnière (50 mots-clés de culture religieuse) paru aux éditions Golias (www.golias.fr) ;  La Source intérieure (éd. Golias, 2008) ; Petit lexique des hérésies chrétiennes (Albin Michel, 2005) et Les deux visages de Dieu – une lecture agnostique du Credo (Albin Michel, 2001). Il finalise actuellement un livre sur l'Evangile de Thomas à paraître chez Dervy.

Plus d'infos : http://www.autour-des-auteurs.net/fiches/theron.html 

   

> Patrick Berlier :

Patrick Berlier est l’auteur de nombreux ouvrages sur le Pilat et son passé, notamment religieux et spirituel. Ainsi : Avec les pèlerins de Compostelle : en Lyonnais, Pilat, Velay, Actes Graphiques, St Etienne, 2002 (ISBN 2-910868-69-9). En 2004, il a publié aux éditions Arqa La Société Angélique (2 tomes) (ISBN 2-7551-0002-8 et ISBN 2-7551-0011-7). Ses recherches l’ont conduit à s’intéresser au Catharisme.

 

> Gil Alonso-Mier :

Gil Alonso-Mier est né le 13 septembre 1958 à Bondy (Seine Saint-Denis). Très tôt, il s’intéresse à la Tradition Primordiale occidentale sous ses divers aspects. Son intérêt majeur pour la recherche hermétique concerne plus particulièrement l’Ésotérisme Chrétien et notamment le thème de l’Église Intérieure, avec des personnages illustres comme Paracelse, Michael Maier, Robert Fludd, Madathanus, Eckartshausen, Lopoukhine, Maître Philippe de Lyon. Gil Alonso-Mier est membre du C.E.N.A, Centre d’Etudes Normand d’Anthropologie. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont le dernier paru est La Symbolique du Graal (ed. Arqa – ISBN : 2-7551-0050-8)

 

 

> Christian Doumergue :

Christian Doumergue est l’auteur de plusieurs essais sur l’énigme de Rennes-le-Château, Marie-Madeleine, et la gnose chrétienne antique (La Gnose pour tous, coll. Voir plus loin, ed. Le Plein des sens, Notre-Dame-de-Londres, ISBN 87-90493-87-7). Son dernier ouvrage publié est La Tombe Perdue (éditions Pardès, Grez-sur-Loing, 2008, ISBN : 978-286714-414-1). Il est le fondateur et le rédacteur en chef de la revue Magdala.

Site Web : www.christiandoumergue.com

 

> La vie de Marie-Madeleine est profondément marquée par la solitude. D'après les traditions provençales, elle passa les trente dernières années de sa vie dans une solitude absolue. Mais avant cela, déjà, les évangiles laissent deviner en elle une femme vouée à la solitude...

> La vie d'Emily Brontë est marquée par une solitude quasi absolue qui lui permit d'entrer en contact avec un monde seulement visible à ses yeux...