> Les ruines du château de Montségur, dans l'Ariège. Le site fut un des derniers grands bastions Cathare. Il est devenu un des hauts lieux de l'"hérésie" (étymologiquement : le choix) Cathare et de la survivance de sa pensée...
> Magdala n°1, juillet 2009.

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> Magdala n°1 (juillet 2009)

 

« Le Catharisme, 800 ans après la Croisade »

En 1209, commençait l’une des plus sinistres pages de l’histoire de France. Le 22 juillet de cette année, des troupes armées venues du Nord de la France, saccagent la ville de Béziers. Les chroniques de l’époque parlent de 22.000 morts. Les historiens, même s’ils considèrent que ce nombre a été exagéré, parlent de 10.000 à 17.000 morts. Ces hommes et ces femmes n’avaient qu’un tort : ne pas avoir voulu dénoncer aux Croisés assiégeant la ville, les 222 Cathares qu’on y avait recensés. Ce fut le début d’une longue série de massacres et d’actes d’une violence inouïe. Des actes motivés par deux raisons : pour les croisés, de petits seigneurs venus du nord de la Loire, il s’agit de mettre la main sur les terres des seigneurs occitans. Le pape les leur a promis en échange de leurs bras armés.

Pour l’Eglise, il s’agit d’éradiquer une forme de christianisme avec laquelle elle est en lutte depuis les premiers siècles chrétiens, un christianisme gnostique, sans compromission aucune avec le Pouvoir. Un christianisme de l’esprit, qui ne cherche pas à dominer l’homme et à le contrôler, mais à l’élever suffisamment haut pour qu’il puisse dépasser toutes les peurs qui conduisent à sa servitude. Ce christianisme ne pouvait être, car il mettait en péril le Pouvoir, tous les pouvoirs, le politique et le religieux. En cela que ceux-ci, pour fonctionner, présupposent l’existence d’une peur savamment entretenue. Il fut donc terrassé, de la seule façon dont ses adversaires pouvaient user : la violence.

Les hommes sont morts. Les siècles ont passé. 800 ans après le début de la Croisade qui devait conduire à l’anéantissement matériel du catharisme – mais pas spirituel – sa pensée subsiste.

Sorti symboliquement l’année du huit centième anniversaire de l’acte I de la Croisade contre les Albigeois, le numéro 1 de la revue Magdala se veut une des manifestations de cette pensée cathare qui traverse le temps. Pour cette raison, les articles de nature historique y sont prolongés par des articles de nature philosophique. Le phénomène Cathare ne saurait en effet être pleinement approché qu’appréhendé dans sa réalité spirituelle. Et celle-ci ne saurait-être utile que comprise, et intégrée par l’homme à sa vision de l’existence, et donc du monde dans son ensemble. A travers les siècles, le Catharisme, et plus généralement le christianisme gnostique, gardent les clefs d’une meilleure compréhension de l’Univers et possèdent les éléments nécessaires au prochain pas en ce domaine : la prise de conscience de la dualité du monde (voir l’article de José Dupré : « Les Cathares et la dualité du réel »).

 

 

>>> Sommaire du numéro 1 :

 

> Les Cathares et la dualité du réel (José Dupré)

Après avoir replacé l’émergence du catharisme dans son contexte historique et spirituel, José Dupré s’attarde à en étudier la pensée centrale, celle du dualisme de l’univers. Agent causal à l’œuvre en permanence, cette dualité doit être comprise de manière scientifique et intégrée par l’homme à sa compréhension du monde. 

 

> Les Cathares : Pour une civilisation de l’être (Florence Ferrari)

Le Catharisme a pu vivre l’essor qui fut le sien dans le Midi de la France grâce à l’extrême tolérance de la société Occitane. Dans cet article historique, Florence Ferrari analyse le double meurtre d’une spiritualité et d’une civilisation, sacrifiées sur l’autel de l’unité du pays. Elle aborde, ce faisant, les conclusions politiques à en tirer.

 

> Montségur (Daniel Dugès)

Dans cet article historique, Daniel Dugès s’attarde à retracer les derniers jours de Montségur, le dernier grand bastion cathare tombé sous le fer des Croisés, et symboliquement le plus « chargé. » Preuves à l’appui, il s’inscrit en faux contre plusieurs historiens remettant en cause l’idée que le château actuel fut celui que connurent les Cathares.

 

> Esclarmonde (Patrick Berlier)

La figure d’Esclarmonde, « Celle qui éclaire le monde », a été portée aux nues par l’âme romantique de Napoléon Peyrat (1809-1881) dans son Histoire des Albigeois. Telle qu’on la connaît à travers ce prisme poétique, elle est la somme de plusieurs femmes Cathares prénommées Esclarmonde. Patrick Berlier dénoue ici les fils qui tissent intimement figures réelles et figure rêvée. 

 

> Spiritualité, Catharisme, NDE (Jean Blum)

Les mystiques, notamment des religions orientales, décrivent l’accession à des états de conscience modifiée. Plusieurs textes laissent penser que l’ascétisme cathare et certaines de ses pratiques spirituelles permirent aux Parfaits d’accéder aux mêmes états. Or, la description de ceux-ci rappelle les récits issus d’Expérience de Mort Imminente (NDE). Jean Blum postule que ces pratiques et ces états accidentels conduisent à un même état de conscience libérée de l’ego. 

 

> Louis Sophrone Fugairon, Déodat Roché et l’« anarchie christique » (Christian Doumergue)

Déodat Roché (1877-1978) et Louis Sophrone Fugairon (1846-193 ?) ont joué un rôle très actif dans le réveil de la pensée Cathare dés la toute fin du XIXe siècle. Christian Doumergue s’intéresse ici à une partie de leur correspondance privée, inédite à ce jour, et aux idées qu’ils y développent quant à ce qu’il est convenu d’appeler l’ « anarchie christique » : une société suffisamment « éveillée » pour se passer de la tutelle étatique.

 

> Le dualisme face à la Science (Christian Doumergue)

Qu’il soit antique ou médiéval, le gnosticisme chrétien, d’où a émergé le Catharisme, a toujours été dualiste. Outre le dualisme du monde matériel et de l’homme (qui est âme et chair) certains textes parlent du dualisme de l’âme. A l’âme divine aurait été ajoutée une « âme adventice » destinée à tirer la première vers la matière. Christian Doumergue analyse ce concept au vu des dernières données en matière de psychologie évolutive.

 

 

 

 

 

 

>>> Les auteurs ayant participé à ce numéro :

 

> José Dupré :

José Dupré a découvert le Catharisme en 1959. Après un premier séjour à Montségur, il rencontre Déodat Roché en juillet 1961. Une proche et amicale coopération débute immédiatement qui va se poursuivre jusqu’en 1970. José Dupré devient alors un des plus proches collaborateurs de Déodat Roché aux Etudes Cathares.

Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur le Catharisme tous parus aux éditions La Clavellerie :

- Catharisme et chrétienté 2ème éd, 2007, 576 pages (ISBN : 2-9513-078-1-0) 

- Un cathare au XXème siècle : Déodat Roché (1877-1978), 2001, 416 pages (ISBN : 2-9513-078-2-9) 

- Les études cathares sous le ciel, 2002, 128 pages (ISBN : 2-9513-078-3-7)

- Cathares en chemin, 2005, 192 pages (ISBN : 2-9513-078-5-3).

Enfin, signalons l’ouvrage suivant, de fond général, et sur la réalité dualiste : Vie de l’esprit et religions, 2008, 320 pages (ISBN : 2-9513-0787-X)

 

 

> Florence Ferrari :

Florence Ferrari est l’auteur de plusieurs romans. Dans le domaine du Catharisme, elle a publié le roman historique : Le dernier Comte Cathare, éditions Causse, Saint Georges d’Orques, 1998. (ISBN 2-912597-23-4). Conférencière, elle a donné plusieurs communications sur le sujet.

Site Web : www.florence-ferrari.com

 

> Daniel Dugès :

Daniel Dugès est l’auteur de plusieurs essais sur l’énigme de Rennes-le-Château. Ayant passé plusieurs années à Montségur, il s’est de longue date penché sur le phénomène Cathare. Cela lui a inspiré un CD-Rom, ainsi qu’un roman sur le thème du Catharisme : Le Temps du Lauriers, ed. SNEM, Limoge, 2005. ISBN 2-9520819-1-3. 

Site Web : http://www.daniel-duges.com/

 

> Patrick Berlier :

Patrick Berlier est l’auteur de nombreux ouvrages sur le Pilat et son passé, notamment religieux et spirituel. Ainsi : Avec les pèlerins de Compostelle : en Lyonnais, Pilat, Velay, Actes Graphiques, St Etienne, 2002 (ISBN 2-910868-69-9). En 2004, il a publié aux éditions Arqa La Société Angélique (2 tomes) (ISBN 2-7551-0002-8 et ISBN 2-7551-0011-7). Ses recherches l’ont conduit à s’intéresser au Catharisme.

 

> Jean Blum :

Très tôt interpelé par les grandes questions métaphysiques, Jean Blum est l’auteur de plus d’une quinzaine d’ouvrages sur le catharisme et sa spiritualité.  

- Le Message des cathares, Frèrerie Ferrières, Brassac, 1982 (ISBN 2-903433-08-9)

- Les Cathares, Le Léopard d’or, Paris, 1985 (ISBN : ISBN 2-86377-034-9)

- Mystère et message des cathares, éditions du Rocher, Monaco, 1989 (ISBN 978-2-268-05199-4).

On lui doit, sur le même sujet, le roman Arnaud de Caillens : au cœur du mystère cathare, Les 3 spirales, La Motte d’Aigues, 2004 (ISBN : 2-84773-022-2).

Il également l’auteur d’une étude sur les Expériences de Mort Imminente : Au travers du miroir. De Platon aux NDE : après la vie, la vie, Thélès, Paris, 2002 (ISBN 2-84776-026-1). Il a récemment publié aux éditions Alphée : Dieu, Einstein et nous ? (Paris, 2006, ISBN 2-7538-0201-7) 

Conférencier de talent, il a donné plus de 650 conférences en France et à l’étranger.

 

> Christian Doumergue :

Christian Doumergue est l’auteur de plusieurs essais sur l’énigme de Rennes-le-Château, Marie-Madeleine, et la gnose chrétienne antique (La Gnose pour tous, coll. Voir plus loin, ed. Le Plein des sens, Notre-Dame-de-Londres, ISBN 87-90493-87-7). Son dernier ouvrage publié est La Tombe Perdue (éditions Pardès, Grez-sur-Loing, 2008, ISBN : 978-286714-414-1). Il est le fondateur et le rédacteur en chef de la revue Magdala.

Site Web : www.christiandoumergue.com

 

> Sur les murs de la Cathédrale de Béziers, une plaque signalant, en occitan, la Place des Albigeois. Elle rappelle discrètement le drame dont la ville fut le théâtre il y a 800 ans...